10 mois et demi de voyage, 14200 km parcourus !

La tit’ rustine :

Le premier mot qui me vient à l’esprit est MERCI !

MERCI à mes parents de m’avoir initié au voyage et d’avoir fait germer en moi la possibilité de croire en mes rêves et de les réaliser. MERCI à nos amis de nous avoir soutenus dans notre aventure et MERCI pour tous les mails et commentaires laissés sur notre blog. Un grand MERCI à tous nos hôtes d’un soir qui nous ont accueillis et pris soin de nous durant notre voyage. MERCI à toutes les personnes rencontrées sur le chemin qui nous ont indiqué notre route, donné de la nourriture, offert le thé ou tout simplement bavardé avec nous. MERCI à Thomas et Estelle avec qui nous avons roulé trois merveilleuses semaines en Chine.

Ce voyage nous a changé, nous a fait mûrir et surtout nous a ouvert les yeux sur le monde qui nous entoure. Il nous a montré combien nous avons de la chance d’être en bonne santé, d’être né dans ce pays de libertés et d’avoir les moyens financiers de réaliser une telle aventure. Nous savons pertinemment que les visages rencontrés sur le bord de la route n’auront pas la chance de venir nous voir et pourtant ils nous ont tout offert ! Combien de souvenirs, d’anecdotes avons-nous à raconter sur la générosité des peuples du monde ! Nous avons reçu une si belle leçon d’humanité! A nous de la transmettre !

Rouler à vélo c’est mesurer le temps qui passe et en apprécier chaque instant, c’est être à l’écoute des petits signes de la vie, c’est suivre sa bonne étoile, c’est découvrir et entrer dans le quotidien des familles, c’est avoir le temps d’observer, de penser, d’être à l’écoute de l’autre, de réfléchir sur le monde, de se questionner, de se remettre en cause en permanence. Nous sommes heureux d’avoir pris le temps de réaliser ce rêve et heureux d’avoir partagé cette aventure avec nos lecteurs !

A présent, il est temps pour nous d’ouvrir une nouvelle page de notre vie, de planifier de nouvelles aventures et surement d’autres voyages. Nous avons posé nos sacoches à Herbeys dans une jolie maison familiale. Nos vélos nous attendent sagement et ont hâte de reprendre du service. A notre tour d’accueillir les cyclos-voyageurs qui souhaitent visiter la région, de prendre soin d’eux comme nous l’avons fait pour nous et d’écouter leurs récits les plus fous.

La grande rustine :

Il y a un peu plus d’ un an nous embarquions à bord du Vito de Guy en compagnie de ses 11 chiens. Ce voyage nous amena à Trieste, au bout du nord de l’Italie. C’est depuis le camping Excelsior qu’allait commencer une des plus belles aventures de notre couple. Ce 12 septembre 2014 nous avions l’intention de traverser deux frontières et de rouler dans trois pays. Aux portes de la Slovénie, à seulement quelques kilomètres du poste frontière nous enfourchions nous vélos qui devaient nous porter sur plus de 14000 kilomètres et sur les routes de dix huit pays. Ce matin là, dans une atmosphère fraiche et humide nous ne savions rien ou pratiquement rien du voyage à vélo mais surtout nous n’imaginions pas que ces deux roues, ces tubes d’acier et cette selle en cuir étaient un merveilleux passeport pour découvrir le monde. Grâce à eux, nous avons pu rencontrer des personnes touchantes et généreuses, admirer des paysages grandioses et toucher d’un peu plus près la culture de ces populations qui tous les jours nous ont intrigué et fasciné.

En donnant les premiers coups de pédales, une sensation étrange résonne en nous. Pendant près d’un an nous irons toujours de l’avant à la découverte de l’inconnu. Il faudrait du temps pour voir le chemin du retour, nos familles, nos amis, notre région. A ce moment-là nous nous sentions libres et légers, insouciants, notre quotidien nous semblait déjà loin tant nous avions envie de découvrir. Nous voulions ce matin traverser un petit bout de la Slovénie pour ensuite nous rendre en Croatie et filer le long de l’Adriatique. Que savions-nous de plus. Rien. Un peu étrange de se retrouver seuls entourés de nos sacoches sans savoir ce que cette journée nous réserve. Peu à peu nous prendrons l’habitude de cette vie nomade, de voir les kilomètres défiler, de trouver de quoi manger, boire, se loger et observer les scènes de la vie au bord des routes, dans les campagnes, les villes, les plaines et les montagnes du monde.

Je pense que nous nous souviendrons longtemps de ce premier bivouac, proche de la frontière entre la Slovénie et la Croatie. Un bivouac en partie réussi, mais plein de souvenirs parce qu’il était le premier de votre aventure. Quelques secondes après avoir pris notre douche grâce à notre outre, la pluie se fait savoir, et nous rentrons dans notre tente. Le premier repas chaud ne sera pas le meilleur. Nous avions emporté quelques nouilles chinoises qui restaient dans les fonds de placards, mais quelles drôle de surprise lorsque nous avons vu flotter quelques petits vers blancs qui s’étaient introduits à travers le sachet. Depuis quand… ? Tant pis, nous n’avions pas grand-chose en stock, et puis il est temps d’habituer notre estomac à la nourriture exotique. La pluie s’était installée et un peu anxieux de devoir repartir sous une averse le lendemain nous essayons de nous endormir. Notre tente, achetée neuve pour la circonstance ne nous met pas en confiance, de grosse goutes de condensation viennent s’abattre sur la chambre et petit à petit, nous voyons l’eau s’infiltrer. L’humidité sera notre invitée ce soir là jusqu’à l’arrivée des cerfs en rut qui tiendrons une longue conversation dans la clairière où nous nous trouvions. Un peu froussards, nous n’osons pas sortir la tête de la tente de peur d’effrayer ou de mettre de mauvais poil le plus gros mammifère d’Europe. Nous avions misé sur la discrétion peureuse.

Des soirées inoubliables, nous en avons plein la tête. Que ce soit dans la tente, chez l’habitant, en compagnie d’autres cyclos, en guesthouse. Mais toujours ce même rituel, s’installer sans trop s’étaler, et bien sur trouver les petites affaires que l’on a rangé le matin même (pas si facile de toujours repérer la bonne sacoche ;))

S’installer, cuisiner, se laver, faire une petite lessive et puis tout ranger pour repartir, continuer sa route. Un quotidien marqué par ces petites choses que l’on fait sans réfléchir, cela devient normal de changer de « maison »chaque soir. On fait le plein d’eau, ou bien on s’installe près d’un ruisseau, on se cache un peu pour éviter les regards ou bien on demande à planter la tente chez les locaux pour se sentir plus à l’abri, on guète si l’emplacement n’est pas un nid à moustiques. Parfois nous avons loupé notre coup, parfois nous étions trop près du Karaoké du coin, mais parfois l’emplacement était simplement idéal. Des bivouacs aux allures rêvées, nous en avons vécu certains. L’ambiance s’installe. La lumière du soir baisse et le calme arrive. Le camp est monté, le plat du soir en train de cuire, nos jambes se délassent et parfois une petite bière nous accompagne. Il ne nous reste plus qu’à admirer la vue, les animaux qui passent, le soleil qui se couche.

Et le matin arrive, les premiers rayons du soleil se rapprochent de la tente. Une nouvelle journée commence. L’insoupçonné est notre compagnon de route, il nous suit pas à pas et parfois se met sur notre chemin. Des rencontres fortuites, des troupeaux qui traversent, des invitations à boire le thé, un nuage noir qui se rapproche trop vite, des enfants qui nous saluent, d’autres qui nous courent après, une route en travaux qui devient une véritable piste…Les événements s’enchainent, certains nous étonnent, d’autres nous font rire, attirent notre curiosité ou bien perturbent nos plans. Tout est inattendu. Qui m’aurait dit qu’il me faudrait quatre jantes arrière pour boucler le périple, qui aurait pu savoir que nous dormirions chez un moine tibétain ou bien de se retrouver au beau milieu d’une fête de village traditionnelle dans le nord du Vietnam.

Dix mois plus tard, nous voila aux portes du Dauphiné, la tête pleine d’images et de souvenirs. Nous arrivons dans le pays de l’Ubbaye. Ces paysages ne nous sont pas complètements inconnus et petit à petit nous retrouvons les sommets que nous connaissons et aimons tant. Il nous semble que rien n’a changé, comme si nous n’étions jamais partis. Le changement, nous l’avons constaté lorsque nous avons retrouvé nos familles, nos amis pleins de projets certains en cours, d’autres achevé mais surtout une tripotée de bambins que nous découvrions ou que nous retrouvions bien changés.

Cette petite année pas comme les autres a été exceptionnellement riche. Une année que l’on rêve de renouveler. Être une rustine libérée c’est génial, mais être deux rustines libérées c’est encore bien mieux. Et pour ne pas en dire plus, je dirais bien ; quelle période !!!

Merci à vous tous, à ceux qui nous ont suivi sur ce blog de près, de très près ou de plus loin, merci pour vos commentaires moqueurs, réconfortants, encourageants, instructifs, parfois incompréhensibles mais si précieux. Merci pour le soutien logistique et administratifs de nos familles et amis. Merci à toutes les personnes qui nous ont dirigé, offert l’hospitalité ou un peu de nourriture, merci à ceux qui nous ont transporté à l’arrière de leur pick-up, ou sur la banquette du 35 tonnes.

Encore mille Merci.

Nous ne pensons pas que cet article sera le dernier de ce blog, au contraire nous avons envie de continuer d’écrire des moments de notre vie que nous choisirons de partager.

A très bientôt pour de prochaines aventures !!!

Les rustines libérées !!!

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Photo des rustines libérées prise par Thomas Dalmayrac dans le Yunnan

Tours de roues avec les Rustines

A la rencontre des Rustines

‘’Ciao les Rustines on se retrouve demain comme convenu à Barcelonnette vers 14h00’’ ! La nuit est agitée je suis excité comme un pou dans une salle de classe et nul besoin de réveil pour sauter du lit, engloutir le petit déjeuner et me retrouver sur mon destrier d’acier.

Il est 7h00 du mat je me laisse descendre vers le plateau de Brié pour aller prendre le TER à la gare de Jarrie. Dans l’excitation du moment j’ai enfilé mon t-shirt à l’envers et tout au long de la journée c’est ainsi que je vais évoluer à l’envers de ce qui était prévu !

Le beau temps est de la partie, la fraicheur du matin est agréable, à mon habitude j’ai pris une marge par rapport à l’horaire de départ de mon train et je ne vais pas le regretter quand l’employé à la gare me voyant débarquer avec mon vélo rallongé d’une troisième roue que Marco m’a confié s’exclame immédiatement sans m’avoir demander où je souhaitais aller ‘’je crois que pour vous cela va être difficile’’ !!!

Il vient de prendre son service et me confie qu’aujourd’hui le jour où je vais rejoindre les Rustines eh bien c’est un jour de retrait !!! Késako un jour de retrait ? En fait il y a un préavis de grève et tous les trains au départ de Jarrie sont annulés  mais, mais il s’empresse de me dire qu’il y a un bus pour Gap à 10h30 à la gare de Grenoble.

Qu’à cela ne tienne j’enfourche le vieux Sunn et je me mets en mode dépêche-toi Raymond car je sens immédiatement que cette journée ne sera pas une journée comme prévu !

Après Pont de Claix j’enquille la grande ligne droite du cours St André, au passage un petit stop à la concession auto où bosse l’ami Gillou qui rentre juste de vacances et go to la Gare .

‘’Le chauffeur de bus à mon avis ne va pas prendre votre attelage dans son bus ! Je vous conseille de prendre le TER qui part dans 5 minutes pour Valence et ensuite le TER Valence Briançon qui passe à Gap’’ me confie la jolie stagiaire aux yeux en amande. Qu’est-ce que je disais ce n’est pas une journée ordinaire…

Pourvu que Micha ouvre sa boite mail ce matin car l’arrivée à Barcelonnette ne sera pas à 14h00mais à 18h00 et des patates

‘’Allo Pitcha, je suis dans le TER en direction de Valence. Valence mais qu’est-ce que tu vas faire à Valence ? Je t’explique ‘’blablabla….’’ Peux-tu skyper Mimi pour lui expliquer la situation au cas où elle n’ouvre pas sa boite mail’’.

La magie des nouvelles technologies fait que tout est clair pour tout le monde et que finalement après avoir fait chauffer le Smartphone on va se retrouver non pas à Barcelonnette mais vers Serre Ponçon devant l’église du village d’Espinasses.

La pression retombe je sors la Kobo et me plonge dans le polar en cours jusqu’à Valence. Changement de TER et hop je suis dans celui qui se dirige vers ma destination qui sera en fait Chorges située à une vingtaine de km d’Espinasses.

Le nez collé à la vitre je reconnais cette vallée du Diois que j’aime tant, une pensée pour mon ami Jean-Marie en croisant Crest et nous voilà à Die où le haut-parleur du wagon se met à cracher une suite incompréhensible de messages mais le seul que je retiens me fait comprendre qu’un arrêt de 45 minutes nous bloque en gare de Die ! Grrrrrrrrrrrrr !!! Eh oui le gars de la gare de Luc en Diois est malade et personne ne peut le remplacer, donc il nous faut attendre le train qui vient en sens inverse en Gare de Die pour effectuer le croisement ! Gloups, gloups !!! Oui c’est possible avec la SNCF ReGrrrrrrrrrr !!!

‘’ Pitcha ! ‘’Blablabla…. Les Rustines Blablabla….. ‘’

Que d’émotions ! Mais finalement me voilà seul sur la route avec mon vélo et ma troisième roue chargée de tout mon barda qui va me permettre de suivre les Rustines et de bivouaquer avec eux pour les accompagner dans leurs derniers tours de roue après leur très joli périple Asiatique.

Je longe le lac de Serre Ponçon et je suis heureux, Espinasses n’est plus qu’à quelques kilomètres et j’ai hâte de serrer dans mes bras la Tit Rustine et le Tigre de Vaulnaveys. A la fois un peu déçu d’être seul et de ne pas être accompagné de Thomas et de Vincent. Le premier est frustré car les Rustines ont modifié ses plans avec leur retour avancé et le second joue à papi nounou avec ses petits-enfants. Mais au fond de moi je crois que très égoïstement, je suis fou de joie d’être tout seul aujourd’hui.

Les retrouvailles attendues

Espinasses, l’église, et là je surprends les Rustines qui m’attendaient mais qui pensaient que j’allais arriver par la route opposée !

Embrassades, émotions partagées, câlins à ma petite Micha, on est tous les trois heureux de ses retrouvailles mouvementées mais très vite il nous faut trouver un abri car l’orage qui menaçait nous envoie la première escouade sous forme d’une légère averse et… remettre mon t-shirt à l’endroit J

Ça y est je suis une Rustine mais pas une Rustine Libérées non, non, non !!! Je suis, dixit les vrais Rustines, une Rustine………………… Retraitée !

Nous nous réfugions sous la tonnelle d’un café pour nous désaltérer et nous raconter finalement peu de chose car hier encore nous étions ensemble via un écran interposé et donc c’est de la suite du voyage et de l’itinéraire que nous allons discuter ensemble.

La patronne du café nous refile le bon plan pour la nuit et hop dès la fin de l’averse nous rejoignons l’emplacement de notre premier bivouac ensemble au bord de la Durance.

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La magie du bivouac avec les Rustines

Et là, là je peux vous dire que j’assiste à un festival de la part des Rustines qui me bichonne tout en vaquant à leurs préoccupations quotidiennes pour installer le camp, monter les tentes, lancer le repas du soir et nous laver dans l’eau de la Durance dans laquelle nous feront plus tard la vaisselle ! Eh oui c’est ça le bivouac aussi !!!

La magie du bivouac avec les Rustines c’est de les voir s’activer et de comprendre leur organisation, leurs gestuelles, leurs habitudes etc… De leurs sacoches de vélo sortent la logistique du bivouac et les réserves de nourriture qu’ils n’ont pas oubliés de faire dans la journée en prévision des repas.

A l’aide de leur ingénieux réchaud fabriqué avec une canette de boisson gazeuse Jérémie nous concocte un plat de courgettes avec oignons, tomates, champignons et un plat de pâtes ! Tout ça en un tour de main en piochant dans ses sacoches pleines à craquer. Je ne suis pas étonné du poids de son vélo quand je vois tout ce qu’il trimballe et je comprends mieux pourquoi ses roues ont tant souffert !

Diner au bord de la Durance assis sur la « Magic Rabanne » offerte par des moines qui les avaient hébergés au Laos, refaire le monde, revivre leur voyage, parler de la famille et des amis, raconter les dernières nouvelles, tirer des plans sur la comète pour les prochains jours, se marrer, se regarder, se sentir bien ensemble…..le bonheur partagé tout simplement, je me sens bien, je suis heureux !!!

Bonne nuit les Rustines et je me glisse dans ma tente de montagne des années 70 qui nous demandera avec Micha un montage démontage supplémentaire pour qu’elle soit correctement tendu. Cette vieille tente, c’est celle-là même qui avec Pitcha et Jojo nous a servi de camp de base dans de nombreuses randonnées et bambées d’alpinisme. Séquence nostalgie….

Après une nuit douce, les premiers rayons du soleil des Hautes Alpes nous sortent de notre tanière. Chacun s’affaire à plier et ranger ses affaires pendant que le petit déjeuner se prépare et que les tentes sèchent. Les Rustines font preuve d’une grande efficacité pour remballer tout le barda. Chaque chose prend place dans les sacoches, les sous-vêtements et la serviette de toilette finiront de sécher sur le vélo.

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Tour de roues et papotage

Mon premier jour de vrai cyclomigrateur commence par une balade champêtre et vallonnée sur les contreforts de la Durance. Chacun prend son rythme et à la moindre occasion nous roulons de front pour profiter de ces instants. Les Rustines me narrent leurs aventures de l’autre bout du monde et nous avançons tranquillement à l’allure qui nous convient. Les gens se retournent sur notre passage bien entendu car nous ne passons pas tout à fait inaperçu. Je ne suis pas peu fier de faire partie de cette équipée qui m’entraine vers le premier objectif le col d’Espréaux. Je roule serein, fredonne des airs que j’aime bien et je pense à mes parents en entonnant I wish you were here !

Qu’on se le dise les Rustines ce qu’ils aiment c’est le passage d’une vallée à une autre matérialisé par LE COL. Celui-ci est un petit col bien sympa desservi par une toute petite départementale qui grimpe régulièrement en traversant cette belle campagne au pied des falaises de Céüse haut lieu de la grimpe du Gapençais. Nous faisons la pause casse-croûte et la sieste dans le jardin public du petit village de Barcillonnette. Le col d’Espréaux est finalement vite atteint et le final se fait dans un décor de marnes schisteuses typiques de la région. Au col nous faisons une sympathique rencontre avec deux cyclos Lyonnais qui se rendent à Nice. Et bien entendu l’inévitable question ‘’ où allez-vous ?’’

‘’Ben ! On rentre chez nous après 11 mois de vadrouille’’

‘’Ah ouais !!! ‘’ Et là leurs yeux s’illuminent aux bribes de récits des Rustines qui à tour de rôle leur font partager cette expérience. C’est sûr ces deux-là auront un sujet de discussion pour la journée….

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Surprise avant la tempête et gros orage

On encape la descente vers Veynes et c’est dans une clairière que nous allons planter notre deuxième bivouacs ensemble. Le lieu et propice car l’orage menace et cette clairière bordée par la rivière qui sera notre salle de bains plus tard a l’immense avantage d’être dotée d’une maison avec un abris à bois et un abri barbecue équipé de table et chaises. C’est une maison de week-end très probablement et les proprios ne sont pas là, on en profite. C’est le bon choix, nous serons ainsi au sec quand le déluge arrivera juste après la pause thé.

Mais avant la tempête Madame La Biche vient prendre du bon temps dans cette clairière et s’offrir un festival de plantes délictueuses juste devant nous à quelques mètres. Elle ne nous a pas vu ni entendu. Elle s’affaire dans les hautes herbes avoisinantes pour finalement se coucher et se délecter de graminées sans se fatiguer. Nous apercevons ses deux grandes oreilles qui tels des radars sont en constante recherche du moindre signal.

Elle reste ainsi pendant un bon quart d’heure et tout d’un coup elle sent notre présence et nous découvre à quelques mètres d’elle seulement. Il ne lui faut que de brèves secondes pour s’élancer et s’éloigner de nous dans un festival de sauts élégants que nous garderons en mémoire. Belle rencontre, merci Madame La Biche !

Coup de tonnerre, vent violent et rafale qui balaye la cour de la maison. La pluie arrive subitement et la température chute immédiatement. Le sol se couvre de grêlons et nous nous blottissons contre les parois de l’abri pour ne pas être trempés. Ouf !!! Nous sommes à l’abri et c’est tant mieux car ce n’est pas un simple orage. Celui-ci est suivi d’une forte pluie qui dévale les pentes avoisinantes pour former une multitude de cascades alentour.

En soirée la pluie cesse et nous pouvons monter les tentes sous l’abri et préparer le repas. Enfin nous c’est surtout Jérèm qui s’y colle comme d’habitude et le Tigre de Vaulnaveys excelle dans l’art de préparer un repas amélioré pour le bivouac avec les légumes, pâtes, fruits et fromages achetés au passage. Ce soir ce sont des criques délicieuses faites maison avec un plat de spaghettis à la sauce améliorée que Jérèm nous a concoctés. Nous sommes bien installés dans cet abri mais le froid nous oblige tout de même à nous vêtir un peu plus chaudement.

Les Rustines me dorlotent et j’en profite!

Repus et réchauffés après une soirée encore bien sympa à revisiter le répertoire de nos discussions préférées, nous nous laissons emporter par un sommeil réparateur avec nos rêves respectifs qui nous plongent dans une nouvelle nuit.

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Le Dévoluy comme décor et 14000 kilomètres dans les mollets

Aujourd’hui après avoir remis dans l’état que nous avions trouvé l’abri c’est une descente toute en douceur vers Veynes pour nous lancer dans l’ascension du Col du Festre qui est bien modeste en altitude en comparaison des cols à plus de 4000 mètres franchis par nos deux tourtereaux.

Petit arrêt rapide pour remplir les sacoches de Jérèm avec de quoi se sustenter à midi et ce soir et nous voilà partis à l’attaque de ce col dominé côté sud par la montagne d’Aurouze et un peu plus à l’est par le Pic de Bure et ses oreilles de Mickey qui scintillent au soleil. Entre les deux la combe de Mai et la combe d’Aurouze nous donnent rendez-vous le prochain hiver avec nos peaux de phoque.

Un vent bien marqué de face nous contraint dès le début de la vallée à forcer un peu sur les pédales. Au col on aperçoit une vague caractéristique de nuages poussée par le vent du Nord qui ‘’dégueule’’ vers le Sud.

Pour ma part je suis très léger, dans les sacoches de la troisième roue je n’ai que le strict minimum pour dormir i.e la tente, le duvet, le matelas isolant, quelques fringues de rechange, une veste et une brosse à dent sans dentifrice car je suis l’hôte privilégié des Rustines et c’est plutôt confortable de faire du cyclo dans ces conditions !

Jérèm se détache rapidement et nous laisse Mimi et moi doser notre effort à notre convenance. Jérèm est impressionnant ! Le gaillard et son attelage c’est environ 110 à 120 kg dont facilement une quarantaine dans les sacoches, lancés à l’assaut du col. Ce qui est le plus impressionnant c’est son ‘’dépaulement ‘’ (du verbe bien connu dépauler !). Arc bouté et cramponné au guidon il tire sur celui alternativement d’un côté puis de l’autre tout en pompant avec ses épaules pour arracher le vélo.

Impressionnant vraiment et je comprends mieux pourquoi durant le périple trois jantes et une roue libre n’ont pas résisté. Je me demande parfois si la jante arrière ne tourne pas dans le pneu arrière à la vue de toute cette énergie dispensée !!!

Micha en comparaison c’est une petite gazelle, bien droite sur son biclou elle mouline tranquillement et gravi sans trop d’effort les pentes soutenues. Son vélo est bien équilibré et avec ses énormes sacoches, vu de loin on croit qu’elle chevauche une Harley.

Nous ne sommes plus très loin du col mais Jérèm redescend vers nous et nous annonce qu’ils viennent de franchit la barre des 14000 kilomètres depuis leur départ 10 mois auparavant. Beau challenge pour nos Rustines qui mettent toute leur énergie dans cette bambée autour du globe.

Le rituel est de mise pour immortaliser l’instant avec une Rustine de plus et là aussi je suis fier de poser à leurs côtés avec en arrière-plan la Tête de Garnesier.

On fête ces 14000 kilomètres avec le Délice Suprême ! Késako ??? C’est le secret de notre forme légendaire dans la famille Boniface donc je n’en dirais pas plus….

Le vent a cessé au col et nous en profitons pour faire notre halte du déjeuner. La suite est tout simplement grandiose même si nous connaissons bien le Dévoluy et si nous identifions bon nombre de sommets avec pour ma part un clin d’oeil particulier au Grand Ferrand et son Chorum Olympique. Une grosse pensée à Olivier, Patrice, Régis, Jean-Louis, Jean-François, Karim, Ded, Gillou, Criss, tous nos amis de rando avec qui nous venons régulièrement dans le secteur en hiver dévaler ces pentes magnifiques. Très vite nous arrivons dans le joli défilé de la Souloise surplombé par les falaises des deux Brechons pour nous laisser glisser jusqu’à Pellafol au pied de la star du coin l’Obiou où nous avons décidé de monter le bivouac.

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L’hospitalité made in Pellafol

Echaudé par l’orage de la nuit précédente nous décidons de tester l’hospitalité Française dans le style ‘’j’irai dormir chez vous’’. Pour les Rustines ce n’est qu’un bis repetita placent, en effet depuis des mois ils pratiquent et partagent volontiers l’hospitalité des autochtones qui leurs proposent le gîte et le couvert ou tout simplement un endroit pour planter leur tente avec si possible un point d’eau pour la toilette qui reste l’incontournable de l’étape si on souhaite voyager dans de bonnes conditions et en bonnes santé.

Toc toc toc à la porte de la secrétaire de mairie de Pellafol qui avec pas mal d’hésitations nous propose après avoir consulté son mari leur bergerie qui vient d’être nettoyée ! Gloups !!!

Au passage sur la place du village un habitant au demeurant sympathique gratifie Micha d’un carton rouge car celle-ci pédale avec des sandales et ça ce n’est pas conseillé dixit le brave homme ! Re-Gloups !!!

Et nous voilà partis pour la bergerie située au centre du hameau de La Croix De La Pigne juste derrière l’énorme église comme on en voit beaucoup dans le Trièves. Heureusement que la bergerie a été nettoyée car l’odeur des crottes de brebis et encore bien persistante. Mais bon il y a un toit, un tuyau d’eau pour se prendre une douche en pleine nature face au plateau Matheysin, le Beaumont et les Ecrins. Le ciel n’est pas réellement menaçant et nous avons déjà dans nos têtes un plan bis pour planter les tentes juste devant l’église dans la belle herbe verte et c’est ce que nous déciderons voyant que la bise du Nord chasse allègrement tous les gros nuages menaçants. Prudents tout de même nous prendrons notre dîner seuls dans le hangar après que l’agriculteur nous propose celui-ci se rendant bien compte que son hospitalité dans sa bergerie était un peu déplacée d’autant plus qu’il est lui-même cyclo !

Les Français sont méfiants de prime abord et ce soir-là fut très éloquent vis-à-vis de cette méfiance que nous avons pour l’étranger. Juste en face de nous, à 30 mètres à peine de nos tentes deux voisins nous épiaient discrètement ou plutôt nous regardaient avec curiosité. Il est vrai que trois cyclos voyageurs qui débarquent avec tout le barda qu’ils trimballent ça ne passe pas inaperçu ! Eh bien aucun d’eux n’est venu voir qui nous étions, ni s’inquiéter d’où nous venions et où nous allions ou tout simplement nous demander si nous avions besoin de quoi que ce soit alors que le lendemain matin allant saluer l’un d’entre eux, je sentais, après lui avoir raconté brièvement ce que faisait les Rustines, beaucoup de remords en m’avouant qu’elle voulait nous proposer un café et qu’elle n’avait pas osé nous déranger…

Belle nuit étoilée à peine dérangé par ces abrutis de chiens qui ne peuvent s’empêcher d’aboyer chaque fois qu’un mulot ou qu’une pipistrelle bougent une oreille dans le coin.

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La boulangère et le cycliste

Tut tut tut ! Tiens tiens tiens, c’est le boulanger qui arrive me dis-je en continuant de plier ma tente. Cela me rappelle mon enfance ou le camping dans la France profonde avec ce service presque à domicile qu’offrent les vendeurs ambulants.

Eh bien non c’est Françoise qui arrive et se jette dans les bras de son fils qu’elle n’a pas vu depuis six mois. Mais je n’étais pas tout à fait loin du boulanger, Françoise nous a gâté de viennoiseries. Vincent quant à lui arrivera quelques dizaines de minutes plus tard. Il se doutait que le programme cyclo de la journée i.e une balade dans le Trièves autour de Mens ne le fatiguerait pas beaucoup. Il a décidé de prendre un acompte et Françoise l’a déposé quelques kilomètres avant notre campement. Embrassades, retrouvailles, émotions, soutires, regards qui ont du mal à retenir les larmes de bonheur ! Nous nous sentons tous bien, en harmonie et heureux de partager ce moment.

Les Rustines m’échappent, ils ne sont plus à moi tout seul et je vais partager un peu à reculons je dois le dire leur présence et leur quotidien avec Françoise et Vincent. Le programme de la journée est une boucle dans le Trièves avec Françoise qui repartira en fin de journée sur Vaulnaveys. Eh oui ! N’est pas Rustines retraitéee qui veut !!

Et c’est parti mon Kiki comme le dit si bien ma petite Marion !

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Balade des cyclos heureux dans le Trièves

Il fait grand beau et le vent du Nord qui a chassé les nuages de la veille nous offre une luminosité exceptionnelle. L’Obiou rayonne en maîtres des lieux et imposent ses différentes facettes à chaque virages. Les Rustines sont de retour et on sent bien qu’ils sont heureux de se retrouver dans des paysages familiers. Au loin le Vercors est bien visible et la cuvette Grenobloise également. Le Tabor, le Piquet de Nantes, le Coiro et le Taillefer entre autres nous font face et nous rappelle de bons moments partagés ensemble à glisser sur leurs pentes.

Les blés sont presque mûrs et nous offrent de doux tapis bordés de champs de tournesols avec en arrière-plan le bleu limpide du Trièves et la caractéristique prairie sommitale du bonnet de Calvin.

L’arrivée sur Mens par le col de St Sébastien est une plongée dans le cœur du Trièves et une plongée dans une campagne paisible où tous les hameaux sont en harmonie avec le décor alentour. La route défile à toute vitesse nous prenons un grand plaisir tous les quatre à rouler en file indienne pour retrouver Françoise à Mens qui nous attend pour la pause du déjeuner dans e centre de Mens.

L’après-midi se sera la balade des cyclos heureux dans le Trièves qui vont de col en col et de fontaines en fontaines. Il fait très très chaud et le moindre passage à l’ombre est exploité systématiquement pour se rafraîchir et s’hydrater.

Dans la magnifique Fontaine de Prébois nous prolongeons nos ablutions un peu plus longtemps afin de faire tomber la température mais l’orage menace déjà et il est temps de retourner sur Mens pour se mettre à l’abri. Bingo ! Au bord de la route l’œil Mimi vient de repérer un billet de 20 euros tombé de la poche de son propriétaire. Belle aubaine pour nous offrir une glace au village.

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Ça marchait aussi bien il y a cinquante ans dixit Pascal !

Ce soir nul besoin de chercher un coin pour bivouaquer ! Françoise et Vincent ont négocié avec leur ami Pascal qui vit à St Jean-d’Hérans la possibilité d’installer nos matelas sous sa véranda.

Ce n’est pas réellement l’hospitalité telle que nous la voyions mais bon nous sommes assurés de ne pas être trempés par une averse pendant la nuit et finalement vu l’état de la maison de Pascal il vaut peut-être mieux se trouver à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Visiblement Pascal est un bricoleur peut-être pas encore de génie mais il ne recule devant rien pour gagner de l’espace. Au milieu de la pièce principale de son habitation de belles étais soutiennent la charpente pour remplacer le mur porteur que Pascal a dégagé avec force en passant un câble relié à sa voiture par la fenêtre !!!

Pascal remonte le temps également et considère que tout était bien mieux il y a cinquante ans, donc adieu le chauffe-eau électrique et bonjour le four solaire pour chauffer une gamelle d’eau. Nous laissons donc Vincent prendre sa douche à la manière Mandi Indonésien comme il y a cinquante ans.   Pour quatre c’est un peu juste pour la douche donc Mimi Jérèm et moi préférons le tuyau d’eau au fond du jardin que nous avons des difficultés à percevoir car c’est bien connu il y a cinquante ans on ne coupait pas l’herbe toutes les semaines.

Petite entorse à la règle du tout était bien mieux il y a cinquante ans, Pascal possède un lave-linge et Mimi lui fera remarquer plus tard ce manque de cohérence dans son choix de vie.

Nous partons en voiture avec Françoise dîner à Mens dans un petit resto au cœur du bourg. Pascal lui a rendez-vous avec une bande d’allumés du coin qui s’est battue et qui a réussi à faire revivre une radio locale. Ils ont rendez-vous dans un bar du coin et chacun vient avec son repas tiré du sac.

Pascal choisira la facilité et c’est par pur hasard que nous le voyons arriver dans l’établissement où nous sommes attablés pour commander sa pizza.

Qu’à cela ne tienne on invite Pascal à se joindre à notre tablée et nous découvrons un personnage attachant, marqué par des idées bien à lui mais pas chiant pour autant avec celles-ci. Bien au contraire il est très ouvert sur les autres et s’intéresse activement et sincèrement au voyage des Rustines. Il nous parle également des voyages qu’il organise en tant qu’accompagnateur ou guide je ne sais plus et cette soirée est vraiment très agréable.

Nous rentrons sous notre véranda, Françoise nous quitte et alignés comme les sardines de la Belle îloise nous plongeons dans nos rêves.

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Annette et Clément, Tizou et Pierre

Aujourd’hui on en connait une qui doit trépigner d’impatience. C’est Annette qui se languit terriblement de sa petite Emilie et qui me harcèle de texto pour connaître notre itinéraire et venir nous rejoindre. Pierre et Tizou sont également sur le pont mais ça les Rustines ne le savent pas. En théorie nous devons bivouaquer pas trop loin du rendez-vous du jour J i.e demain Dimanche 26 Juillet mais pour le moment nous devons gérer l’effort pour nous rendre de St Jean-d’Hérans au plateau Matheysin en passant par le pont de Cognet, St Aray et les corniches du Drac pour les connaisseurs. Ce n’est pas réellement une longue étape en soi mais les bosses à négocier avec des vélos chargés comme ceux des Rustines restent des bosses respectables.

Il fait beau, ça sent l’écurie donc on prend notre temps et nous savourons les belles corniches qui ne nous cachent pas la couleur si éclatante du lac de Monteynard. Le mont Aiguille lui joue à cache-cache avec quelques langoureux cumulus qui se forment sur le Vercors. Il est encore un peu tôt, Eole n’est pas encore monté suffisamment en puissance pour ravir les kit-surfeurs mais bien suffisant pour nous demander un peu plus d’effort.

On s’en fiche, nous ne sommes pas pressés et nous savons parfaitement qu’Annette a mis les bouchées doubles pour nous préparer un pique-nique de retrouvailles digne de ce nom.

Mais Annette n’en peut plus d’attendre, avec Clément ils décident de venir à notre rencontre et la jonction se fait en pleine grimpette à la Motte Saint-Martin. Annette est encore à 200 mètres de nous mais elle nous crie tous ses encouragements. Les larmes de joie et de bonheur envahissent immédiatement les joues d’Annette et de Mimi. C’est très émouvant de les regarder toutes les deux. Annette s’est beaucoup investie dans le voyage des Rustines et Skype ne lui suffisait pas à combler le vide qu’elle éprouvait.

Clément est bien fier également de retrouver sa sœur et on sent bien que les mots sont parfois dérisoires pour partager un moment intense comme celui-ci.

Après cette forte séquence émotion il nous faut remonter sur les vélos pour trouver un endroit où nous pourrons pique-niquer. Je me souviens alors de ce joli étang du Crey niché au pied de la Pierre Percée et c’est donc ici que nous allons nous rendre. Je me félicite encore de ce choix car cet étang est une zone de pêche très agréable et très bien aménagée avec de l’eau, des toilettes sèches et quelques tables à l’ombre.

Le pique-nique est ‘’énorme’’ et nous nous régalons tous. Le choix du bivouac est évident et vite fait, nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de Nantes en Ratier pour le premier rendez-vous de demain matin avec le groupe ‘’à nous les Tit’s Rustines’’. C’est donc ici que nous allons nous installer pour la nuit mais auparavant un petit texto à Pierre s’impose pour lui indiquer où nous sommes.

Tizou et Pierre arrivent discrètement et surprennent les Rustines par leur présence inattendue. Quel bonheur de retrouver les amis qui eux aussi sont venus les bras chargés de victuailles et de boissons pour fêter le retour attendu.

Soirée vraiment très sympathique à discuter de chose et d’autres avec un Pierrot en pleine forme qui nous raconte sa version du tour de France !

Tizou et Pierre ont posé le California pas très loin de nous sur le parking et passeront la nuit à nos côtés.

Jérémie qui commence à en avoir marre de son studio ambulant en toile lorgne la possibilité de squatter le California et la visite détaillée que Pierre lui fait faire le laisse bien rêveur pour les futurs escapades !

Dans l’excitation ambiante nous faisons l’erreur du campeur débutant qui est de ne pas vérifier où nous posons la tente et dans la nuit il faudra sortir le gonfleur pour regonfler le matelas qui n’a pas du tout apprécié les tiges bien drues et perçantes  des herbes fraîchement coupées.

Le lendemain matin, le jour J de la rencontre avec le groupe ‘’je suis Rustine’’ qui nous attend au lac de Pierre-Châtel après avoir pris au passage le groupe ‘’à nous les Tit’s Rustines’’ nous nous régalons tous ensemble d’un bon petit-déjeuner dans un cadre magnifique au bord de cet étang.

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Et c’est parti mon Kiki pour les retrouvailles…

A partir de ce moment je sens bien que les Rustines sont déjà loin de moi et ne m’appartiennent vraiment plus du tout je leur laisse donc le clavier pour vous narrer le ressenti de ces retrouvailles.

Difficile de mettre des mots sur ce que l’on ressent en passant nos derniers coups de pédales qui nous conduisent près du lac où nos familles et nos amis se sont réunis pour nous accueillir. Tous les souvenirs de notre aventure se chevauchent et s’entremêlent dans notre tête. Notre voyage se dirige doucement vers le chemin du souvenir.

En roulant à travers les montagnes et les paysages que nous connaissons tant, nous avons l’étrange sensation de n’être jamais réellement parti. Nos vélos nous portent jusqu’à l’église de Nantes en Ratier où nous retrouvons Christine, Jean-Philippe, Elisa et Julie venus parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent du lac. Sur le chemin nous retrouvons Caroline, Marc, Mélissa et Lucas qui se joignent au peloton final. Nous atteignons enfin le lac. L’excitation est à son comble, nous avons tant de fois imaginé cet instant, on se demande qui va être présent, va-t-on reconnaître tout le monde, avons-nous changé ? Bref, nous n’avons pas le temps de répondre à nos questions que nous apercevons déjà des frimousses qui ne nous sont pas étrangères. La joie nous inonde, nous embrassons chacun et chacune et profitons pleinement de cette après-midi ensemble. Le ciel se couvre en fin de journée, il est temps pour nous de rentrer. Franchir les derniers kilomètres qui nous ramènent à la maison et de refermer cette belle parenthèse qu’est notre voyage.

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A la rencontre de Marion pour boucler la boucle

Après cette belle après-midi passée au bord du lac avec les amis, la famille il est grand temps pour les Rustines dont les deux Rustines retraitées que nous sommes Vincent et moi de prendre le chemin du retour à la case départ.

Les Rustines sont partis d’Herbeys et c’est là où nous allons nous diriger pour boucler la boucle. Nous longeons les lacs de Laffrey au pied du Tabor et de l’Alpe du Grand Serre. Vincent et Jérémie partent devant et tentent une échappée mais le pays Matheysin c’est un peu mon jardin secret alors je sors la botte secrète et finalement nous arriverons bien avant eux et les attendrons à Cholonge avant de plonger sur Séchilienne par cette petite route bien prisée des cyclos de la région.

Nous traversons Vizille après avoir été noyés dans le flot des vacanciers un court instant. Direction Uriage et petit stop à Vaulnaveys le haut pour dire simplement à bientôt à Vincent.

Nous nous retrouvons tous les trois sur un banc d’Uriage à grignoter des céréales. Les passants nous regardent et nous sourient, on sent que pour certains ce sont des regards envieux et pendant un court instant l’étincelle qui brille dans leurs yeux me laisse vraiment admiratif également des Rustines et de leur périple.

Le final c’est la montée vers Herbeys par Villeneuve d’Uriage, une parenthèse quoi ! Mais l’excitation est bien trop grande pour Mimi de retrouver sa sœur Anne-Elodie et sa petite Marion qui du haut de ses deux ans et demi attend avec impatience Tati Mimi et Tonton éémi après avoir suivi leurs aventures par Skype interposé. Elles ne pouvaient pas toutes les deux nous retrouver au lac c’est donc à la maison que ce feront ces retrouvailles.

Jérèm nous fausse compagnie pour aller saluer d’éventuels potes aux terrains de tennis d’Uriage. Nous soupçonnons fortement qu’il va troquer rapidement dans la semaine qui suivra son vélo contre sa raquette !

On se positionne en mode moulinette et nous avalons cette grimpette bien raide les doigts dans le nez !

On savoure vraiment les tous derniers kilomètres, Jérèm nous a rejoint et nous propose de tourner la séquence finale du film qu’il souhaite monter pour relater cette année à vélo.

On surprend Annette, Clément, Anne-Elodie et Marion en arrivant en vélo sur la terrasse de la maison après avoir pris au risque d’une crevaison le sentier derrière la maison.

Marion en a perdu sa voix et ses yeux ne se détachent plus de Tati Mimi et Tonton éémi. Mais c’est dans mes bras qu’elle se réfugie pour mieux les épier avec un peu de difficulté semble-t-il à reconnaître qui se cache réellement derrière la barbe de Tonton éémi.

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Encore une belle soirée en famille, la colocation avec les Rustines reprend. De colocataires ils deviendront nos futurs voisins sous peu, le temps pour eux de rafraîchir et d’effectuer quelques travaux dans ‘’la maison de Pépé Mémé’’ qu’ils vont investir prochainement. Une autre aventure qui démarre !

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Merci les Rustines pour cette semaine, merci d’avoir pris grand soin de moi, j’ai vraiment apprécié ce moment privilégié à partager votre quotidien et encore une fois bravo pour avoir osé passer du rêve à la réalité.

Mille bisous à vous deux!

Pa’

 

Les mous du genou!

Salut à tous,

Nous avons franchi la frontière Française depuis hier ! Quelle émotion d’atteindre notre pays par ce magnifique col de l’Arche. Nous sommes actuellement à Barcelonnette où nous profitons de l’accueil d’un couple de warmshower adorable pour reposer nos petits muscles et attendre Raymond avec qui nous donnerons les quelques coups de pédales qui nous séparent de vous !

A dimanche prochain !

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Les rustines libérées !

Le nez dans le guidon !

Bonjour à tous !

Ça fait un petit moment que nous n’avons pas donné de nouvelles. Depuis que nous roulons en Europe les connexions se font rares, ben Voui nous sommes quand même sur le vieux continent 😉

Pour résumer, nous avons traversé la Serbie qui restera pour nous un pays plat où l’agriculture intensive fait des ravages et laisse derrière elle une forte odeur nauséabonde… Ça laisse quand même à réfléchir sur la manière dont nous produisons et dont nous consommons…

Ensuite nous avons roulé quelques jours en Hongrie puis en Slovénie. Ce petit pays nous a bien séduit, il ressemble à une petite Suisse, des petites maisonnettes sont clairsemées dans la nature verdoyante. De belles rivières nous ont permis de prendre de bons bains et de nous rafraichir un peu. Nous avons découvert une très belle vallée où s’écoule la Soca, ici les activités de pleine nature ne manquent pas. On peut pratiquer du kayak, rafting et canyoning. Il est également possible de s’envoyer en l’air en parapente ou tout simplement se balader et faire un petit plouf quand l’envie vous tente. Bref, on va surement retourner dans ce coin un de ces quatre histoire de poursuivre notre exploration.

Nous sommes actuellement en Italie où nous profitons de l’accueil et de la générosité de nos voisins. Nous redécouvrons de très bonnes saveurs (parmigiano, pizzas, pasta…) et visitons de très belles villes comme Vérone. Les journées passent vite et nous avançons à un bon rythme.

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Nous ne vous cachons pas que nous avons hâte de rentrer pour vous retrouver et discuter de vive voix avec vous. Savoir ce que vous êtes devenus pendant ces quelques mois, revoir les petits qui ont dû bien grandir ou rencontrer les petits qui sont arrivés en cours de route, profiter des soirées entre potes autour d’une bonne bière, se balader en montagne et nous installer dans notre nouveau chez nous pour assimiler le voyage et entreprendre de nouvelles aventures !

Pour écrire la dernière page de notre voyage, nous invitons tous les curieux qui souhaitent nous rencontrer, tous nos amis et notre famille à venir partager avec nous notre dernière journée de vadrouille autour d’un bon pic-nique et d’une bonne baignade le dimanche 26 juillet au lac de Pierre Chatel, le RDV est fixé à 10h30. On vous attend nombreux !

A très bientôt !

Les rustines libérées !

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The show must go on!

Les sacoches ont été retrouvées!!! Yahou !!! Hier soir, nous avons reçu un appel in extremis de l’aéroport nous informant que notre bagage continuait l’aventure avec nous ! Quel soulagement ! On vous remercie pour vos nombreux commentaires, toute cette énergie positive que vous nous avez envoyée nous requinque. Nous allons maintenant devoir mettre les bouchées doubles pour arriver à bon port dans les temps. Mais ça, c’est une autre histoire 😉

Concernant le vélo, nous poursuivons les procédures, il fonctionne c’est ce qui compte !

On vous embrasse !

Les rustines libérées !

Pas le moment de jouer au loto….

Salut à tous !

Nous sommes toujours à Belgrade.

« Quoi ? Vous n’êtes toujours pas partis ? Mais faudrait p’têtre songer à rentrer ! »

Eh bien oui, on aimerait bien mais Turquish airlines en a décidé autrement…. En arrivant sur l’aéroport de Belgrade, nous avons constaté qu’un de nos bagages manquaient. Dans ce bagage se trouvaient 2 sacoches de vélos d’Emilie (une avant, une arrière) et toutes ses affaires de camping (duvet, matelas de sol, chaussures de montagne, serviettes, trousses de toilette, crocs, filtre à eau, carnet de route…). Pas trop inquiets sur le moment nous avons fait notre déclaration de perte auprès des personnes concernées. Ce petit incident nous a malgré tout contraints à changer nos plans. Alors que nous devions nous rendre à un camping en vélo, nous avons décidé de prendre le taxi pour loger dans un hôtel puisque nous nous trouvions démunis de notre matériel de camping. Nous n’avons donc pas déballé nos vélos sur place préférant les laisser conditionnés et protégés pour le taxi. Le lendemain nous déballons nos vélos et voilà ce que nous trouvons : le vélo d’Emilie est sérieusement endommagé. Sombre bilan : guidon plié, cadre tonché, porte-bidon fichu, sonnette explosée, poignée de freins abimée. Nous sommes écœurés de voir la manière dont notre matériel est traité ! Ils ont vraiment dû y aller fort ces enfoirés ! Plein de bonnes volontés nous réparons nos vélos tant bien que mal. Pour le cadre impossible faire grand-chose mais ça passera jusqu’à notre retour… Évidemment, les dommages étant constatés hors de l’aéroport, la compagnie ne rembourse pas les dégâts causés par leur personnel. Malgré tout, nous montons un dossier de réclamation pour expliquer la situation.

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Maintenant nous focalisons toutes notre énergie sur le bagage perdu. Nous appelons régulièrement l’aéroport pour savoir ce qu’il en est. Rien ! Personne ne semble savoir où se trouve nos sacoches… Il ne nous reste plus que demain pour savoir si nos bagages sont définitivement considérés comme perdus… Pour continuer le voyage, nous serons donc contraints de tout racheter le matériel manquant. On vous avoue être vraiment dégoûtés et fatigués d’avoir à lutter… On avait pourtant bien donné côté matos et ennuis techniques. A un mois de notre retour, devoir réinvestir dans ce matériel technique nous paraît aberrant (ben oui, pour couronner le tout, il n’y a pas de décathlon ici, uniquement des magasins qui vendent de grandes marques bien chères Made in China ! Bien sûr impossible de retrouver des sacoches de vélos étanches, nous allons devoir en fabriquer avec des poubelles en plastiques). Pour se consoler, nous nous disons que de toute manière nous allons sûrement réutiliser tout cela en montagne. Mais bon, la pilule a du mal à passer…

Voilou pour ce qui est des nouvelles, on vous laisse car on a plein de paperasses à régler !

On pense fort à vous dans ces moments et on mesure combien vous nous manquez et combien on a hâte de vous retrouver!

Les rustines libérées !

Changement de selle…

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« Dans les cimetières du Kirghizistan, au-dessus des stèles funéraires – sur lesquelles le croissant d’Allah rappelle que les esprits chamans ne courent plus la steppe – les proches du défunt accrochent quelques crins. Manière de placer la vie sous le signe du cheval en lui confiant le soin de veiller sur le mort. En Asie centrale, tout commence et s’achève en selle : l’existence des hommes comme l’histoire de la région.
À cheval, les peuples. À cheval, les conquêtes, les luttes et les retraites. À cheval, l’appropriation du territoire par les très anciens sogdiens, zoroastriens et bactres – premiers occupants de la région, aussi rayonnants qu’éphémères. À cheval, le déferlement des hordes mongoles qui avalèrent la steppe jusqu’au bord de l’Europe. À cheval les conquêtes de Tamerlan qui dans son sillage fit couler des fleuves de sang desquels surnageaient les coupoles de Samarcande. À cheval encore, l’arrivée des Russes, qu’envoya Pierre Le Grand pour assouvir cette obsession des tsars de s’assujettir les terres du Sud, jusqu’aux confins des plaines. À cheval surtout, l’intense exploration qui ouvrit l’Asie centrale à la connaissance des Chinois et des Européens et leur permirent – géographes, marchands, espions, ambassadeurs ou religieux – de se rencontrer, de s’affronter ou de s’apprécier, à mi- chemin entre les deux extrémités de l’Eurasie. À cheval les peines, les joies, les heures et les jours des nomades turco-mongols, racleurs de vent, trousseurs d’horizon, habitués à voir le monde, le ciel et l’espace entre les deux oreilles de leurs chevaux – cette ligne de mire du cavalier. »

La chevauchée des steppes, Priscilla Telmon et Sylvain Tesson.

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Après un court séjour dans la capitale, nous prenons la direction du lac Issyk kol. Situé à 1600m d’altitude, cette immense étendue d’eau longue de 200km et large de 50 est la fierté du pays. Légèrement salé et habité par quelques sources chaudes le lac Issyk kol ne gèle jamais et sa température devient agréable en été et bien avant pour les rudes fermiers du coin ou pour les nombreux amateurs de vodka. A la saison estivale, il devient donc un lieu privilégié pour les touristes Russes qui selon la tradition soviétique se font bronzer debout sur la plage en slip de bain. Youri Gagarine aurait lui-même fait ses preuves dans cet exercice !

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Trois petites journées pour y parvenir, mais aussi de belles rencontres, aussi imprévues que spontanées. Alors que nous cherchons une connexion internet pour signaler à la marque de nos tapis de sol une anomalie sur le matériel, nous sommes interpellés par un vieil homme sur un vélo d’une autre époque. Il semble vouloir nous indiquer la route pour le lac. Pour le moment c’est la bibliothèque que nous cherchons où le wifi est public. Nous laissons sur le bord de la route ce guide improvisé qui hurle quelques mots et nous fait de grands signes. Peu importe, nous trouvons la bibliothèque à quelques minutes de là et qui voilà quelques instants plus tard, notre petit vieux en mitaines sur son biclou. Il nous a retrouvés mais il n’est pas seul, il nous apporte un poulet rôti tout chaud, acheté au coin de la rue et crie deux fois Georges Pompidou, Georges Pompidou. Nous avons à peine le temps de regarder ce qui se trouve dans le sac que le personnage est déjà sur son vélo et se faufile entre les voitures pour repartir en sens inverse. Quelle curieuse rencontre !

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Balykchy, est un point de passage obligatoire lorsque l’on arrive dans la cuvette d’Issyk kol, les stands de poissons séchés se collent les uns aux autres mais la ville ne présent aucun intérêt. Nous passons rapidement et commençons à découvrir la qualité médiocre de la chaussée autour du lac. Nous trouvons tout de même quelques portions de route agréables, mais de manière générale, des trous, des fissures, des bosses, presque une initiation au VTT ! Le vent aussi est contre nous depuis Bischkek, il nous souffle dans le nez et il nous tiendra compagnie jusqu’au bout du lac à la ville de Karakol.

Un Kirghizistan différent s’offre à nous, nous avons un peu l’impression d’être dans la France de nos grands-parents. Des maisons sommaires, où l’électricité fait son apparition, mais il faut se montrer patient car il est courant que des coupures adviennent sans raisons apparentes et pour des durées indéterminées. L’eau en revanche, c’est au puits sur le bord de la route qu’il faut aller la chercher. C’est donc des va-et-vient continus que l’on peut observer. Munis de brouettes, de chariots et de gros bidons en alu, les habitants se retrouvent au point d’eau pour faire des réserves et aussi la causette. Charrettes tirées par des ânes, vieux camions russes font aussi partis du paysage, mais fidèles au poste se sont les Ladas qui offrent aux kirghizes le moyen de transport le plus répandu. Jaunes, rouges, bleues, vertes, oranges, crème, style pick-up, break, fourgonnette, 4×4 ou bien classique, c’est une farandole de vieux tacots qui font des bonds sur les pistes, dans les champs ou les routes esquintées. Bien entendu, au pays des éleveurs de chevaux, nous pouvons observer les bergers veiller du haut de leurs montures sur leurs troupeaux de vaches, moutons et chèvres qui vagabondent dans l’herbe grasse. Les jeunes enfants, qui font une trêve scolaire de juin à septembre sont entrainés à chevaucher et c’est avec une aisance extraordinaire qu’ils nous accompagnent parfois sur le bord des routes. L’apprentissage se fait à partir de six ou sept ans mais pour les plus désireux de tenir les rennes, il reste la possibilité de monter les petits ânes. En revanche cette activité qui a pour particularité d’être la seule épreuve olympique mixte est dans ce pays exclusivement réservée aux hommes et aux petits bonhommes. Terminé l’époque des Amazones qui étaient l’élite des guerriers kazakhes et kirghizes au Vème siècle av JC. Le sein droit coupé pour mieux tirer à l’arc et les jambes arquées à force de monter à cheval, ces femmes guerrières jouissaient d’un statut social privilégié.

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Nous arrivons à la ville de Karakol, idéale pour des départs de treks. Nous louons deux sacs à dos et partons à la découverte des montagnes Kirghizes. Nous atteignons le site d’Altynarashan après 4 heures de marche sous un petit crachin. Sur place, des sources d’eau chaude nous attendent et nous revigorent. On retrouve deux cyclos français (les mous du genou) en trek à cheval depuis 4 jours. Nous passons une bonne soirée à leurs côté à discuter de nos voyages respectifs.

Nous nous réveillons le lendemain sous un beau ciel azur. Nous décidons de laisser les sacs à dos dans la tente et allons explorer les environs. Nous prenons rapidement de la hauteur et atteignons un joli petit lac où des oiseaux migrateurs se retrouvent pour se faire la cour. Les heures défilent, il est déjà temps pour nous de regagner notre camp de base et de repartir pour Karakol. Nous échappons de justesse aux tirs de chasseurs Kirghizes ivres. La descente nous paraît interminable, nous sommes tous courbaturés, les sacs à dos nous blessent les épaules et les hanches. Nous comprenons alors combien nous avons perdu l’habitude de marcher. Nous sommes à une heure de l’arrivée quand un petit van Russe s’arrête et nous propose d’abréger nos souffrances. Cool ! Nous sautons sur l’occasion et acceptons l’offre. Une autre aventure commence alors… Nous sommes secoués dans tous les sens : ça va, ça vient, à gauche, à droite, on glisse, on dérape, on fonce dans le peu de plat, on escalade les rochers, rien ne semble arrêter ce véhicule passe-partout. Nous arrivons enfin au village, tout juste le temps décharger nos affaires du van que le bus est déjà là. Nous retrouvons Karakol en fin d’après-midi. Nous nous accordons une journée de repos pour reposer nos muscles meurtris, de vrais petits vieux !

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Contents de retrouver nos vélos, nous reprenons la route et longeons la partie Sud du lac Issyk kül. Ce côté est plus sauvage, la circulation y est moins dense, la route reste toute destroye et le vent de face mais nous prenons notre mal en patience. Nous profitons de la chaleur printanière pour goûter l’eau du lac. Les paysages que nous croisons sont magnifiques. Le bleu du lac contraste avec le vert des pâturages et le blanc des sommets enneigés.

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Nous roulons jusqu’à Kysart. Depuis ce petit village nous allons changer de monture et arpenter les jailoos à dos de cheval. Ce changement de selle nous offre une nouvelle fois l’occasion d’explorer les montagnes Kirghizes. Après 5 heures de chevauchée, nous atteignons enfin le col nous permettant de dominer le lac Song Köl. Notre progression est lente et les derniers mètres nous semblent interminables. Nous arrivons à un petit camp de yourtes installées pour la saison estivale. Nous avons l’impression de nous trouver dans le poster que l’on peut voir chez certaines grands-mères ou bien dans la salle d’attente d’un médecin en fin de carrière. De vertes prairies, un petit ruisseau qui serpente, quelques boutons d’or, un troupeau de chevaux et plus loin un lac où se reflètent les cimes blanches. Tellement kitch sur une toile A3 mais tellement beau quand on s’y trouve. Les chevaux déchargés de nos bagages, nous repartons pour aller galoper dans les immenses prairies en bordure du lac. Magique ! Mais la magie n’a pas duré longtemps, force est de constater qu’un débutant à cheval manque d’endurance mais surtout prend mal aux fesses et encore plus lorsque votre guide glisse une corde sous votre tapis de selle pour attacher les bagages. Aie, aie aie ! Le lendemain le retour commence aussi par de grands galops mais lorsque la descente débute le confort en selle diminue fortement. C’est donc à pied que nous progressons et essayons de préserver notre derrière pour les jours de vélo qui vont suivre. Une belle expérience équestre sous un soleil radieux, des paysages grandioses et préservés, des troupeaux de chevaux dans un tonnerre de sabots frappant le sol, et ces petites yourtes disséminés dans les pâturages. Yahou !

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Il ne nous reste plus qu’à retourner à Bichkek, après un beau périple dans des vallées rurales et isolées. Deux jours pour rentrer dans la cuvette de la capitale mais avant cela, franchir un dernier col en Asie centrale, celui même que nous avions passé en stop quelques semaines auparavant. Un finish de 12 km pour une moyenne de 10%, ensuite il ne reste plus qu’à enchainer sur une descente de 70 km pour terminer les deux pieds cloués au sol par la casse de la roue libre de Jérémie. Dommage nous allions passer nos 12000 km ! Ce n’est que partie remise en Serbie !

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Kirghizistan vs Rustines : on a perdu…

Durant notre périple, le matériel nous aura fait des siennes, de la casse de la casse et de la casse.

Une toile de tente déchirée par des enfants jetant des tessons de bouteilles (sales mioches !!), un tapis de sol qui se décolle de l’intérieur et fait des bosses, une attache de sacoche arrière brisée, un réchaud inutilisable pour causes de fuites, un porte bagage tordu et pour finir une roue libre cassée ! Nous n’avions pas vraiment envie d’en parler mais pour être honnêtes nous avons crevé 5 fois (Emilie en fait) et malgré notre nom protecteur cela n’a pas suffi. Espérons que notre retour en Europe soit moins ravageur.

Notre épopée en Asie s’achève donc au Kirghizistan, d’où nous allons voler pour Belgrade et retrouver notre vieux continent : l’Europe, l’alphabet latin, le fromage !

A très bientôt !

Les rustines libérées!

Ah, la belle côte !

Nous quittons la Chine, ce pays aux multiples facettes, fascinant par sa variété culturelle, envoûtant par ses paysages grandioses et parfois déconcertant par ce peuple si particulier et chaleureux.

Nous arrivons donc aux portes du Kirghizistan après avoir déjoué les nombreux casse-tête chinois ! Nous avions franchi toutes les frontières de l’Asie sans trop de vagues, il fallait donc bien un peu de piquant pour la dernière. Un premier checkpoint fort amical, nous montrons nos passeports au premier garde qui est beaucoup plus intéressé par nous et la France en général que par nos livrets bordeaux. On discute de Zidane, Thierry Henry, Barthez et même de Louis de Funès dans le rôle de Fantômas. Le temps semble s’être arrêté en 98 pour le football et bien avant pour le 7ème art, mais nous sommes impressionnés par leurs références et sommes même un peu gênés de ne pas pouvoir sortir de notre poche le nom d’une célébrité Kirghize. Et vous en connaissez-vous une ?

Tout ceci étant dit, nous récupérons nos passeports sans tampon puisque c’est au deuxième checkpoint, 5 km plus loin, qu’on nous le donnera. Nous y sommes, mais il faut attendre l’officier. Le temps passe, il arrive et paf, deux tampons pour les rustines. « Bonne route pour Osh ! », qu’ils nous disent ! Il est 19h30 et nous aimerions bien poser la tente, quelques kilomètres plus loin nous trouvons un petit coin d’herbe, parfait pour ce soir. Mais voici qu’une heure plus tard, un soldat klaxonne de la route, sort de sa voiture et s’approche de nous. En toute simplicité, il nous informe que nous nous trouvons dans une zone militaire. De ce fait, nous ne pouvons pas camper ici, d’autant plus qu’il y a un troisième point de contrôle et si nous ne le passons pas aujourd’hui, nous risquons d’avoir des problèmes. Et hop, marche arrière, nous rangeons toutes nos affaires, démontons la tente et négocions avec le militaire une voiture pour nous transporter hors de la zone 15 km plus loin. La voiture arrive mais le prix proposé est exorbitant pour cette distance. Nous enfourchons les biclous de nuit pas vraiment rassurés par les estimations de distance que l’on nous a fourni, ni par les conducteurs kirghizes qui ont parait-il l’habitude de forcer sur la bouteille. Nous avançons à tâtons, dans le noir avec quelques belles côtes au programme. Finalement le taxi repasse par là et nous négocions nos derniers yuans pour qu’il nous dépose au poste, ouf ! Un dernier contrôle des passeports et nous voilà en règle à 22h30. Un des officiers nous propose de planter la tente non loin de leur cabanon, mais dernière entrave à notre belle soirée, la pluie s’invite nous sommes trempé jusqu’à l’os. Le lendemain matin, la tronche enfarinée, nous avons juste le temps de grignoter un bout, de ranger le matos et la pluie revient de plus belle. La tente est rangée et les militaires ne veulent pas nous faire entrer dans leur cabanon sous prétexte qu’il y a des armes à l‘intérieur. Heureusement, nous arrivons stopper le premier camion qui passe, on charge les vélos dans la benne et évitons donc le col qui nous attendais sous la neige et la tempête. Nous nous faisons déposer à Sary Tash, petit village au carrefour de routes provenant de la Chine, du Tadjikistan et du Kirghizistan central. Le camion dans lequel nous étions montés transportait du charbon, contents de retrouver nos vélos et bagages d’une nouvelle couleur… Welcome to Kirghizistan !!!

Le mauvais temps est bien présent et nous choisissons de ne pas poursuivre ce jour. Nous trouvons une chambre chez l’habitant et passons la journée au chaud.

Le lendemain, la météo ne s’arrange pas vraiment, nous décollons tout de même mais l’humidité, le vent et la grisaille nous incitent fortement à faire de stop encore une fois. Le premier camion s’arrête et cette fois nous chargeons les vélos dans le godet de la pelleteuse qu’il transporte. Le gaillard est très sympa, il nous paye même le repas le midi dans un relais pour camionneurs, notre première soupe au gras de mouton. Miam ! La discussion est assez limitée mais lorsque nous disons que nous sommes français, notre chauffeur s’imagine que nous sommes des espions, James Bond ou peut-être même OSS 117. Etrange, d’autant plus que cette remarque nous est refaite dans une quincaillerie de la capitale quelques jours plus tard. Les 002 rustines en mission, ça claque ! Quelle période ! Le trajet en camion est magnifique, les paysages sont sauvages et les couleurs éclatantes, la terre est rouge, les pâturages, bien aidés par les pluies printanières, d’un vert vif. Nous arrivons à Osh, et sommes déposés dans une station de lavage pour camions, bien utile pour rincer à grande eau nos vélos crépis par les projections de roues du véhicule.

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Osh, deuxième ville du pays, est plongée dans une circulation assez anarchique, et peu sécurit. Mieux vaut circuler à pied. Nous prenons le temps de visiter la ville, ses parcs où se retrouvent les amoureux, profitons amplement des burgers à moins d’un euro, et serpentons le bazar connu de tout le pays. On y trouve des chapeaux, des petits fromages acides, des épices, fruits secs, vêtements, produits ménagers, fruits et légumes, pains chauds et bien sur des étals de viande de moutons.

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Le vélo nous appelle, nous prenons la route qui mène à la capitale Bishkek. Deux premières étapes assez plates dans les campagnes kirghizes, nous permettent de rencontrer des personnes accueillantes, généreuses et ne voyant aucun problème à ce qu’on plante notre guitoune dans leur jardin ou sous la grange pour éviter les orages fréquents de fin d’après-midi.

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Nous prenons de l’altitude et c’est une série de montagnes russes interminables qui nous emmène au pied du col AlaBel, et de ses 70 km de montée. Certes assez calme au départ, la pente se fait plus raide sur les 15 derniers km. Le long de cette ascension nous avons pu observer la transhumance des moutons, vaches et chevaux dans les alpages et c’est des troupeaux entiers qui se baladent le long des routes et désorganisent quelques minutes la circulation. Les bergers et leurs familles s’installent dans les prairies et les yourtes commencent à prendre part aux paysages. Nous sommes au pied du dernier col qui nous sépare de la capitale, la pluie est encore là et c’est avec peu de motivation dans les jambes que nous abordons cette dernière montée. Nous levons le pouce encore une fois et hop après quelques épingles dans le brouillard, le passage d’un tunnel (redouté par tous les cyclos en raison de son manque d’aérations et ces risques d’intoxication au monoxyde de carbone) nous voilà au sommet, prêts à avaler une interminable descente. Bishkek est en vue, 8 jours dans des paysages splendides mais avec tout de même la sensation que les Kirghizes ne maitrisent pas trop leur vitesse sur la route (comme l’indiquent les nombreuses plaques funèbres croisées le long la chaussée). Doubler à trois ou quatre de front ne pose pas de problème ici. Ils n’hésitent pas à venir nous coller pour nous saluer ou à nous envoyer 200 dB dans les oreilles… Dans ces moments, difficile de retenir notre colère. Pour l’heure nous profitons de la capitale dans le jardin de deux warmshowers et allons reprendre la route vers l’Est rapidement.

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A bientôt !

Les rustines libérées !

Attention, avec les premiers rayons de Soleil, on sent que les barbecues sont de retour en France et que vous profitez du beau temps pour vous balader. N’oubliez pas quand même de nous laisser un petit commentaire pour nous aider à affronter les prochains cols ! Merci !

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A saute moutons!

Vaste empire du milieu…

Après avoir roulé sur une partie du plateau Tibétain, nous avons testé les transports Chinois d’un peu plus près. Et oui, la Chine c’est grand ! C’est même immense, plus de 3000 km nous séparent de la ville de Kashgar ! C’est pourquoi nous avons enchaîné bus sur bus, nous avons même testé le train sans couchette (qu’on ne retentera pour rien au monde !). C’est dans une odeur de pets, de pieds, de nourriture, de rots et de linges sales que nous avons atteint cette ville mythique au carrefour des routes de la soie.

C'est le début du voyage, on a encore le sourire!

C’est le début du voyage, on a encore le sourire!

Kashgar, nouveau regard sur la Chine…

Arrivés sur Kashgar, le changement est brutal. Nous sommes immédiatement plongés dans la culture Ouighour. Un autre pays s’offre à nous. Nous avons du mal à nous accoutumer à toutes ces nouveautés…

Nous retrouvons un climat favorable et quittons enfin nos doudounes et nos polaires. Nous prenons congés dans une auberge de jeunesse au cœur de la vieille ville. L’idée étant de tirer quelques informations d’autres cyclos provenant du Kirghizstan ou de la Pamir Highway. Cette auberge est aussi un bon point de départ pour visiter la ville et approcher de plus près la culture Ouighour.

Nous goûterons aux mille et une saveurs du night market qui nous rendrons d’ailleurs bien malade. Dommage car les stands regorgent de petits plats qui semblent savoureux au premier abord : des boulettes de viande, du riz, des glaces, des samsas, des pois-chiche, abats, des pâtes et j’en passe. Le tout est cuisiné sous vos yeux, servi à la main dans votre assiette. Bref, cette abondance de bouffe nous a un peu fait tourner la tête et nous avons oublié les règles d’hygiène de base… La sanction a été immédiate 😉

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Tous les dimanches a lieu un marcher aux bêtes. On peut y croiser des chameaux, des chevaux, des vaches, de gros taureaux, des ânes mais surtout de nombreux moutons ! Ces moutons ne ressemblent pas tout à fait à ceux que l’on rencontre dans nos pâturages. La nature les a dotés de formes bien plus généreuses qu’ils font vibrer au rythme des transactions ou bien trembler lorsque l’heure de passer à la casserole est arrivée. Il y en a pour tous les goûts, des tondus, des laines longues, des frisés, des marrons, des blancs, des noirs… Les acquéreurs palpent et inspectent les bêtes avant de les acheter. Ensuite, ils les entassent dans de petits vans semi-remorque. Les pauvres brebis ne peuvent plus bouger sous peine de se retrouver sur le dos de sa voisine et d’être gravement sanctionner par son nouveau propriétaire ! Au fil des stands, on peut observer toute la transformation de cette viande vivante. Ici, on ne fait pas de quartiers, les brebis sont égorgées, dépecées et cuisinées devant leurs copines. Brrr, ça fait froid dans le dos d’observer cette boucherie ! Nous quitterons ce marcher un peu perturbé par ce que nous avons pu y voir, les bêtes sont réellement considérées comme de la viande sur pattes ou bien un objet à travailler. A maintes reprises nous avons été témoins de violence envers ces animaux (étranglements, coup sur la tête à l’aide d’une pierre…). Il est vrai que nous avions l’idée que les paysans prenaient soin de leurs bêtes, à Kashgar ce n’est pas le cas !

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Les ouighours forment un peuple qui habite la région du Xinjiang. Ils sont de confession musulmane, les femmes portent le voile, tandis que les hommes portent un petit couvre-chef noir brodé. Les vieils hommes portent la barbe, les jeunes générations sont rasées de près car les Hans interdisent la barbe qu’ils considèrent comme signe religieux trop extrémiste. Les ouighours sont fiers de leur culture et la revendiquent. Ces dernières années, de nombreux affrontements ont eu lieu entre Hans et Ouighours : exécutions publiques, attentats, meurtres… Cette tension est palpable dans la ville, régulièrement nous avons croisé des véhicules blindés devant les places publiques ou des lieux regroupant de nombreuses personnes (comme les shoppings centers). De nombreux contrôles d’identité sont effectués et les militaires circulent dans la ville. Nous ne nous sommes pas vraiment sentis à l’aise dans cette ambiance électrique qui règne dans la ville c’est pourquoi nous sommes allés faire une pette excursion en bonus sur le programme mais qui nous a bien ressourcé…

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3 jours sur la KKH!

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Nous nous sommes offert le luxe de pédaler sur la Karakorum Highway durant trois journées bien remplies ! Nous avons pris le bus jusqu’à Taxkorgan (dernière ville accessible sans le visa Pakistanais). Sur place, nous avons bivouaqué au bord d’une rivière entre les ânes et les hauts sommets enneigés qui dominent cette jolie petite ville.

J1 : 100km au compteur, un col à 4100 mètres d’altitude et nous avons franchi notre 10000ème km ! Réveil dans un décor somptueux sous un ciel d’azur, nous prenons notre petit déjeuner en compagnie des brebis et nous enfourchons rapidement nos vélos pour découvrir la suite. Les 20 premiers km sont plutôt bien roulants puis s’ensuit une longue montée de 50 km pour atteindre le col. On en a bien bavé ! D’autant plus que nos petits abus culinaires au nightmarket ont émoussé nos réserves, nous terminerons donc l’ascension en tandem (en d’autres termes Jérém a tracté Emilie et son ventre qui gargouillait à tue-tête)! Nous n’apprécions pas franchement le sommet car des travaux en cours gâchent le paysage. Les Chinois ont le don pour construire de grandes infrastructures très moches dans des endroits idylliques ! Nous roulons encore une bonne heure, perdons un peu d’altitude et bivouaquons sur les rives du lac Karakol en face de hauts sommets culminants à plus de 7000m ! La température chute rapidement, vite on se prépare un bon thé avec des pâtes instantanées et allons-nous calfeutrer au chaud dans la tente.

J2 : 98km au compteur. Après une bonne nuit bien méritée, nous reprenons la route. Une belle descente nous attend ! Nous longeons le lac Karakol sous l’œil bienveillant des hauts sommets qui revêtent leur manteau de neiges éternelles. Les glaciers attirent notre regard, ils forment de grandes langues blanches assoiffées qui tentent d’atteindre les rives du lac en vain. La neige immaculée scintille et perle sous la puissance des rayons du Soleil. C’est dans ce décor féérique que nous atteignons l’entrée des gorges. La route est en construction, le paysage austère, changement d’ambiance ! Nous nous engouffrons sur cette piste infernale avec un bon vent de face, la route continue de perdre de l’altitude, la température remonte en flèche, nous ressortons nos shorts et nos tee-shirts. Cool ! Nous trouvons un petit coin pour bivouaquer au bord d’une rivière à côté d’un troupeau de chameaux. Ce soir nous avons droit à une douche dans le ruisseau, youpi, ça faisait longtemps ! Les montagnes qui nous entourent sont cette fois-ci formées de roches sableuses et revêtent de belles couleurs ocre.

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J3 : 103km au compteur. Nous en finissons avec cette piste infernale, nous retrouvons les paysages désertiques qui entourent Kashgar. Le vent de face est toujours avec nous ! Nous arrivons sur les coups de 15h à l’auberge de jeunesse. Nous retrouvons certains visages restés sur place mais aussi le polo, riz accompagné de carottes jaunes, le tout cuit dans du gras de mouton et quelques épices, la paëlla locale quoi ! Les jambes tirent un peu mais nous sommes contents d’avoir passé ces trois belles journées à rouler sur cette route mythique !

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Bye Bye China !

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la frontière kirghize à 240 km de Kashgar. Nous quittons la ville au petit matin, les sacoches pleines de provisions. La fin d’après-midi venant, nous observons de gros nuages jaunes non loin de nous. Nous trouvons un petit coin sympa pour poser la tente. En prime, nous avons droit à une belle source captée, le luxe dans ce coin aussi aride et désertique. Douche, lessive, cuisine et vaisselle en un tour de main. Mais voilà que la pluie s’invite, une petite pluie mi eau, mi poussière, de quoi ruiner tous les efforts fournis la veille lors du nettoyage intégral des vélos et des sacoches. Comme quoi, il ne faut parfois pas trop s’acharner sur ce genre de détails !

Pour quitter la Chine par ce poste frontière, quelques infos sont bien utiles. Nous savons, qu’un checkpoint se trouve à 100 km de la frontière et que de ce point, il est impossible de continuer par ses propres moyens. Il faut donc prendre un taxi conventionné par le gouvernement. Tout le monde nous parle de la ville d’Ulugqat, passage obligatoire par le service d’immigration, bizarre sur notre carte elle se trouve à seulement 50km du poste frontière… Dans la matinée, nous arrivons à la ville de Wuqia. Attention, certains la nomment Ulugqat ! La confusion commence. Nous croisons une poignée de flics, tous plus malins les uns que les autres et leurs demandons où se trouve le checkpoint ainsi que les taxis. Tout droit nous disent-ils ! Facile, nous n’avons qu’à attendre que l’on nous arrête, c’est en général ce que l’on fait lorsque que l’on veut interdire un accès. Nous poursuivons notre chemin et ne voyons pas le moindre contrôle, pas la moindre barrière, ni le moindre képi. Le checkpoint doit donc se trouver dans la véritable ville d’Ulugqat ou bien un peu avant, puisque c’est 100 km que nous devons parcourir en taxi. Et c’est parti, nous pédalons une trentaine de km et nous engageons dans le col d’Irkeshtam. Très peu de monde sur cette route, mais soudain, une fourgonnette arrivant en sens inverse nous arrête. C’est l’un de ces fameux taxi, il connait bien son affaire et nous fait comprendre très simplement que le tampon de sortie c’est plus bas et que nous n’avons pas vraiment le droit de nous promener par ici. L’étonnement des villageois chez qui nous avons acheté du pain le midi n’a pas suffi à nous faire comprendre que nous roulons en zone illégale. Nous voilà repartis en sens inverse, cette fois à l’arrière du van. Halte au service d’immigration qui entre nous est sacrément bien caché et ne fait pas de zèle pour se faire remarquer ni pour interpeler les voyageurs. Pas de panneaux réellement identifiables, ni même une petite flèche toute rikiki. Etrange tout de même lorsque l’on veut contrôler les déplacements des chalands. Nous voici tout de même devant le bureau d’immigration, on nous fait patienter. Patienter c’est bien beau, mais il n’y a ni file d’attente, ni aucun représentant de la loi, ni tamponneur, personne ! Deuxième tentative, cette fois on nous emmène devant un autre bureau, on nous explique que si nous n’avons pas de taxi réservé, il n’y aura pas de tampon. C’était vraiment utile de patienter ! Nous retrouvons donc le taxi qui nous avait transportés jusqu’ici et négocions le prix. 300 yuans à la place de 400, de toute façon c’est à prendre ou à laisser, c’est tout ce qu’il nous reste. Banco ! Le prix est fixé, nous retournons au tampon. Cette fois on nous informe que le service est fermé l’après-midi et donc de patienter. Encore ! Mais c’est une manie ! Nous exigeons des explications ! A quoi cela sert d’attendre si la douane est fermée ! Encore quelques palabres et finalement on va nous aider, on appelle l’officier tamponneur qui devait être à la machine à thé. Il n’arrive pas spécialement ravi mais avec suffisamment d’encre pour nous faire sortir du territoire, ouf ! 142 km c’est en fait la distance à parcourir jusqu’à la frontière, enfin jusqu’à la première des trois barrières fermées à cette heure tardive, il est 18h30. Notre chauffeur doit avoir quelques arguments valables, les grilles s’ouvrent, nous sommes éjectés de la fourgonnette, de Chine et nous voilà aux portes du Kirghizistan.

Pour connaitre notre entrée fracassante chez les kirghizes, il faudra patienter jusqu’au prochain article 😉

A bientôt !

Les rustines libérées !

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Du printemps à l’hiver…

10 jours d’arrêt pour pouvoir faire notre extension de visa ! Le temps passe si vite, d’autant plus quand il est compté ! Après notre arrivée à Xiancheng et l’ascension de nos beaux cols, nous avons pris le bus pour nous rendre à la ville de Kangding, ville qui selon le Lonely planet, nous donnerait la possibilité d’étendre notre visa Chinois pour trente jours supplémentaires. Le bus qui devait durer 12h aura mis 17h pour rallier les deux villes. Nous sommes restés bloqués 4h sous un col à 4000m d’altitude à cause de la neige. Bref, arrivés sur place un samedi, nous attendons l’ouverture du PSB (Police Sécurity Bureau) le lundi suivant. Frais comme des gardons, nous nous présentons le jour J décidés à en découdre avec ces satanés visas. Pas de chance pour nous, nous tombons sur la fonctionnaire qui n’a pas du tout envie de nous aider et nous met carrément des bâtons dans les roues ! Un problème informatique l’empêche de faire son travail, la pauvre ! Elle nous donne un RDV l’après-midi pour nous aider (naïfs, on l’a cru) et nous pause un gros lapin, 3 heures à l’attendre chez les flics, à regarder les pauvres moines Tibétains pointer, ça nous fout vraiment les boules ! Pas de visas pour nous et un WE d’attente pour rien ! Le temps presse, il ne reste plus qu’un jour pour Estelle et Thomas avant d’être considérés comme clandestins ! Nous prenons le bus pour Leshan le matin suivant. Arrivés sur place nous fonçons au PSB, il est 16h, le PSB ferme ses portes à 17h. La paperasse à remplir nous prend une petit quart-heure, nous remettons tous les documents à une jeune fille très conciliante, elle nous plie le tout en moins d’une demi-heure et avec le sourire nous demande de repasser dans deux jours récupérer notre nouveau visa. Conclusion, ne pas vouloir faire son extension de visa dans une zone trop proche du Tibet, ça stresse les petits Chinois fonctionnaires !

Se trouvant à deux heures de bus de Chengdu, capitale du Sichuan,  nous décidons de passer nos derniers jours avec Estelle et Thomas avant que nos routes se séparent et de profiter des températures printanières que nous retrouvons avec plaisir. Nous prenons le temps d’aller visiter le centre de recherche et d’élevage de pandas. Nous craquons devant ces petites boules de poils noires et blanches qui reprennent certaines mimiques humaines, leurs donnant ainsi des airs comiques. Nous profitons également de notre passage en ville pour faire quelques achats de matériel perdu ou usé. Nous perdrons quand même une journée à rouler dans Chengdu à la recherche d’une station de bus pour repartir vers le Nord.

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Le jour des séparations arrivent, le cœur serrés, nous souhaitons à nos deux acolytes un très bon voyage et partons prendre le bus pour Songpan afin de poursuivre notre épopée Tibétaine.

De nouveau tous les deux, nous retrouvons notre petit rythme et la rigueur de l’hiver qui est loin d’être achevé dans ces contrées de hautes altitudes. 2 cols nous permettent d’accéder aux steppes Tibétaines. La neige viendra nous saluer durant l’ascension du deuxième… Au sommet (3840m) transis nous encapons la descente qui s’avère être un faux plat descendant puisque nous avons atteint le plateau Tibétain ! Nous perdons qu’une petite centaine de mètres, pas de quoi gagner en chaleur ! Nous roulons encore quelques km lorsque nous apercevons au loin un village de tentes. Une Tibétaine nous hèle au bord de la route. Sauvés! Vite, nous allons nous réchauffer au bord du poêle. On nous offre du thé au beurre de Yaks avec de la Tsampa, un délice. A ce moment, nous n’imaginions pas être tombés dans un véritable piège à touristes! En discutant, nous comprenons alors que notre « hôte » nous demande 200 yuans pour passer la nuit sous une tente glaciale et 300 yuans pour manger! Du délire ! C’est à cet instant que nous percutons, nous nous trouvons au cœur du départ des treks à cheval pour les riches touristes Chinois. Dehors, il se remet à neiger… Que faire ? Planter la tente dans ce froid ? Finalement, le chef de famille arrive. Spontanément, il nous invite à manger. Nous tentons le tout pour le tout et lui demandons si nous pouvons poser notre tente dans la grosse tente cuisine à côté du poêle. Il accepte, nous sommes sauvés! Malheureusement, le lendemain en préparant nos affaires pour partir, la Tibétaine (profitant de l’absence du chef de famille) revient à la charge et nous demande de nouveau les 300 yuans. Nous refusons en lui expliquant que ce n’est pas ce qui a été convenu la veille. Elle ne veut rien savoir, du coup nous enfourchons les vélos, blasés et déçus d’être tombés dans un coin touristique qui gangrène l’accueil! Heureusement, la journée qui suit est super, nous roulons dans un décor de rêve, devant nous s’étend l’immensité du plateau Tibétain saupoudré de neige ! Nous roulons  à travers les troupeaux de Yaks et sous le regard perçant des rapaces qui chassent leurs proies. Les jours qui suivent sont moins froids, nous permettant ainsi d’observer les petits mulots des champs et les nombreuses marmottes qui nichent dans ces steppes. Petit à petit, nous perdons de l’altitude, les troupeaux de moutons remplacent les Yaks dans les champs. Nous subirons également deux trois attaques de gros chiens de bergers, nous rappelant de mauvais souvenirs Turques…

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Peu d’hommes habitent sur ces étendues, seuls les bergers vivants dans des tentes ou dans des petites fermes restent pour garder les troupeaux. Nous avons quand même traversé quelques villes qui nous ont permis d’approcher les Tibétains d’un peu plus près mais surtout nous permettant de visiter ces beaux monastères qui dominent et veillent sur ses habitants. Nous avons eu l’occasion de passer la nuit chez un jeune moine vivant dans l’enceinte monastique. Nous l’avons croisé dans une petite ruelle que nous visitions et lui avons demandé l’hospitalité. A notre grande surprise, il a accepté. La présence d’une femme chez lui ne semblait pas le perturber contrairement à un autre monastère où nous avions demandé l’accueil quelques jours auparavant. Quelle chance ! Ce moine se montrera discret toute la soirée, il nous proposera de dormir sous sa véranda. Au matin, attentionné, il viendra nous apporter sa couette. Nous goûterons à la Tsampa au petit déjeuner (mélange de farine d’orge, de beurre de yaks et d’eau). Heureux de cette soirée et d’approcher d’un peu plus près ces moines tant brimés par la politique Han, nous continuons notre chemin jusqu’à Labrang, monastère bouddhique qui accueille de nombreux pèlerins. C’est ici, que nous terminerons notre voyage en terre Tibétaine, au son des grincements sans fin des moulins à prières et la lueur ambrée des lampes au beurre de yak.

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A présent, nous attaquons une partie du voyage bien moins agréable, nous enchainons les transports pour rejoindre la route de la soie méridionale qui longe le désert du Takla-Makan. Changement de décors brutal, l’aventure continue !

A très bientôt ! On attend vos commentaires avec impatience !

Les rustines libérées !